Check Planet le boss
Bowman, de son côté, a déjà réfléchi en compagnie de Nicolas Castel au programme de ces quatre prochaines années, qui représentent « autant d’étapes vers les Jeux de Los Angeles ». L’Américain, s’il a sans doute hurlé comme jamais depuis le bord du bassin pour pousser Léon ce soir-là, n’était pas mécontent vendredi soir que son nageur ait échoué pour 6 centièmes de seconde face au record du monde du 200m 4 nages. « En tant que coach, je suis content d’avoir des objectifs à lui proposer, expliquait-il après coup en souriant. Celui-là est pour du court terme. » Comme celui de passer sous les 4 minutes sur le 400m 4 nages, une barre qui a toujours semblé inaccessible mais que lui prédit Phelps depuis que Marchand a battu son record du monde l’année dernière à Fukuoka. A plus longue échéance, ses entraîneurs aimeraient le voir sur le 200m de toutes les nages, notamment le crawl où il a été « particulièrement bon » à Paris mais où « on peut encore trouver des choses, par exemple sur sa manière de poser sa main sur l’eau », détaille Bowman. Et pourquoi pas même descendre sur 100m et défier les gros gabarits du sprint. « Il peut être très bon sur 100 brasse, et aussi sur le 100 papillon quand il sera un peu plus âgé et costaud », prédit le technicien.
En fonction de ses avancées, de ses sensations, de ses envies, le programme pour LA s’affinera peu à peu. Les Mondiaux de Singapour, l’été prochain, seront déjà une première marche. Quelles que seront les courses où il sera au départ, il devra aussi y défendre un nouveau statut. Les compliments ont plu sur sa tête toute la semaine, venus des pontes des bassins comme Chad Le Clos ou Kyle Chalmers, mais dans le sport ils sont par définition éphémères. Un point semble faire l’unanimité, toutefois, au sortir de ces fabuleux JO. Il est résumé par coach Bob : « Léon peut être meilleur. Il n’a pas atteint son potentiel. » C’est tout ce qu’on voulait entendre.